Lloret de Mar ( Espagne )

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Dans le Sud nous n'avons pas le parfum iodé, la dégustation des nombreux fruits de mer de la Bretagne mais certains paysages merveilleux ; une mer bleue et une température agréable.

Effectivement les couleurs sont magnifiques mais il y a certains endroits où ça bouillonne bien ! Il vaut mieux ne pas y tomber à l'eau !

Oui la méditerranée n'est pas une mer toujours calme et sécurisante ; comme souvent on peut le penser ! Elle est de plus, traître car d'un calme olympien et dans les minutes qui suivent capable de se déchaîner dangereusement ; plus d'un skipper amateur s'y sont fait des frayeurs !

Il n'y a pas que les voileux qui se font des frayeurs.
Avec un navire de 100 mètres, j'ai connu une terrible tempête qui s'est levée en un quart d'heure au cours d'une nuit denovembre 1977.
Il y avait des creux de 14 à 16 mètres et le lendemain le bateau s'est pratiquement couché avec une lame de travers.
On a mis un certain temps à se redresser et ce n'est qu'après que nous avons réalisé.

Quelle frayeur en effet ! On peut remonter sur un bateau après ça ?? Oui je pense quand on est marin dans l'âme !

Vu la taille du bateau, on se dit que l'on doit étaler dans les tempêtes, alors on ne se fait pas trop de soucis.
Ce n'est pas comme sur les petits bateaux de pêche !
Mais celle-la est la pire des tempêtes que j'ai connues en mer (c'était en 1979 et non 1977).
En 1987, lors de la fameuse tempête qui a soufflé sur la Bretagne, ce même bateau s'en est sorti de peu. Ses machines
étant en panne, il a dérivé toute la nuit et n'était plus qu'à 1,5 km des côtes et il s'en est sorti par les seuls moyens du
bord, les remorqueurs étant trop éloignés pour venir à sa rescousse.

En 1970 mon mari a connu sa pire nuit au large de Tahiti en rentrant de mission de l'atoll Mururoa sur une goélette d'environ 45 m : voie d'eau à l'arrière avec un capitaine qu'il a entendu refuser l'assistance des bâtiments de la Marine prétextant qu'il pouvait faire face au problème. Le temps de la réparation, ils ont réduit la vitesse sauf que le Pacifique à ce moment là était nerveux avec des creux de 8 mètres et vent de travers ; l'eau rentrait par babord et sortait par tribord on ne pouvait plus accéder aux coursives ; il était mort de peur ; pensait ne jamais revoir la France et pourtant dieu sait qu'il a le pied marin !